Avertissement: Les sujets traités dans ces articles sont non exhaustifs. La seule prétention de cette rubrique étant d'être informative en restant la plus lisible et compréhensible possible.

 

 

Influenza aviaire (grippe aviaire)

 

Concernant cette infection vous pouvez utilement vous rendre sur le site:

HTTP://influenza.itavi.asso.fr/

Y sont développés tous les aspects de biosécurité.

 

En résumé:

Les mesures élémentaires de sécurité sanitaire ne doivent pas toucher uniquement les professionnels de l'élevage avicole. Tout amateur, pratiquant un élevage de quelque d'importance que ce soit, doit se sentir concerné en maintenant son cheptel et ses installations au meilleur niveau sanitaire possible.

Pour les participants aux expositions avicoles la désinfection (notamment!) des matériels de transports devrait être une action automatique.

Peut-être plus compliqué dans certains cas, mais important, isoler son élevage des atteintes éventuelles des oiseaux sauvages (migrateurs essentiellement!):

-Parcours clos et recouverts d'un filet à petites mailles

-Points de nourrissage et d'abreuvement sous abri, hors de vue des oiseaux extérieurs.

Pour un petit élevage (jusqu'à quelques dizaines de sujets) ce principe n'est pas financièrement inabordable.

Bien sur d'autres points sont en prendre en compte (voir le site cité ci-dessus)

 

 

Circovirus du pigeon

 

Le circovirus du pigeon est une infection qui touche essentiellement les pigeonneaux entre 4 et 12 semaines après le sevrage.

 

Les symptômes sont: amaigrissement, léthargie, vomissement, diarrhée, forte émission d'urine, plumage ébouriffé, jabot rempli de liquide et parfois troubles respiratoires.

 

Dans une colonie atteinte par l'infection généralement 20% des jeunes sont touchés et le taux de mortalité est d'environ 20%.

 

Ce virus agirait par affaiblissement ou inhibition du système immunitaire, rendant ainsi les sujets sensibles à de multiples affections.

 

Il n'y a pas de traitement spécifique contre cette infection. Il n'existe à ce jour aucun vaccin. Lorsque des cas de dépérissement sont constatés seules les infections secondaires, bactériennes et parasitaires, sont traitées.

 

La transmission du virus se ferait essentiellement par l'ingestion ou l'inhalation de poussières contaminées par les fientes infectées.

 

La prévention repose sur la maîtrise des facteurs déclenchant. L'hygiène et l'état sanitaire sont très importants.

 

Afin d'éviter des stress importants le sevrage des jeunes se fera tardivement (pas avant 24 jours) et les sujets d'âges différents ne seront pas mélangés.

 

Il a été constaté des élevages systématiquement touchés alors que d'autres montrent des pigeons en apparente bonne santé malgré la présence de l'infection. Des pigeons de tous âges peuvent donc être porteur sans développer l'infection. Ce pourrait-il qu'un élevage touché depuis quelques années développe une forme "immunité"?

Quels sont alors les facteurs favorisant le déclenchement de l'infection? Questions pour l'instant sans réponses!

 

Des pays sont particulièrement touchés par cette infection, notamment la Belgique et l'Allemagne. L'importante pratique du sport colombophile (pigeons voyageurs) explique la dissémination du virus: contacts étroits dans les paniers de voyage, nombreux échanges et ventes de pigeons...

 

Si vous avez une quelconque expérience des méfaits de cette infection partagez -la avec nous sur notre page "contact"

 

 

VSA (Visite Sanitaire Avicole)

 

Les autorités sanitaires rappellent que les VSA sont obligatoires.

Elles concernent les élevages de plus de 250 volailles.

A priori seuls les élevages ayant un n° SIRET seraient concernés par cette mesure.

Pour renseignements complémentaires consultez votre vétérinaire.

 

 

La maladie virale hémorragique (VHD)

 

La RHDV Rabbit haemorrhagic Disease Virus (maladie virale hémorragique du lapin) VHD en Français est une maladie spécifique au lapin sauvage et domestique.

 

Cette maladie n'est pas transmissible à l'homme ni aux autres espèces animales. Un lapin mort peut donc être manipulé sans risque.

 

Ce virus a été identifié en France en 1988 après avoir été décrit en Chine en 1984.

 

Depuis il a essaimé sur les autres continents et îles: Amérique du nord, Afrique, Angleterre, Australie...

 

Un variant du virus (VHD 2) est apparu en France en 2010. Deux ans seulement ont suffit pour que l'ensemble du territoire soit touché par cette nouvelle souche.

 

Mode de transmission

Le virus est extrêmement contagieux... et toute l'année!

Il se transmet:

bien évidemment par contact direct de lapin à lapin

par contact avec les déjections, les sécrétions nasales d'un animal infecté ou un lieu qu'il a fréquenté.

mais aussi par les aliments (fourrages, eau, légumes...)

les matériels (cages, mangeoires...)

et par des vecteurs porteurs sains (insectes, rongeurs... et même l'homme)

 

VHD 1

La VHD 1 est foudroyante , le lapin meurt en 2 à 5 jours la plupart du temps sans symptômes apparents.

Elle tue entre 70 à 99% des animaux atteints.

Les lapins de plus de 2 mois sont les sujets les plus sensibles. A 2 mois 1/2 les lapins peuvent déclarer la VHD et en mourir.

Les symptômes de la VHD  sont rarement apparents, très souvent l'animal est retrouvé mort sans signes précurseurs.

Identification des possibles symptômes isolés ou multiples:

fièvre (parfois!)

troubles de la coordination

paralysie de l'arrière train

perte d'appétit

apathie

troubles respiratoires

écoulements au niveau du nez et des yeux

tremblements

sang dans les yeux, dans les excréments

L'animal agonise en s'asphyxiant, il est pris de spasmes et parfois il y a écoulement nasal sanguinolent.

 

VHD 2 (variant)

La VHD 2 est la forme la plus récente du virus. Elle est moins virulente mais reste très contagieuse. Les animaux de tous âges (dès 9 jours d'âge!) peuvent être atteints et meurent en quelques jours, un léger écoulement sanguin au niveau du nez.

Dans un élevage le nombre de sujets atteints est moindre qu'avec la VHD 1 et des cas de guérisons, de très jeunes lapins, ont été observés.

Les symptômes sont plus fréquents, notamment la présence de sang qui perle au nez ainsi qu'une jaunisse très marquée.

 

Signes cliniques VHD 1 et 2

Le virus détruit les cellules, des caillots se forment et bouchent les artères occasionnant des lésions hémorragiques.

L'autopsie de l'animal met en évidence::

des poumons, trachée, reins montrant des zones hémorragiques et nécrosées

du sang dans la cavité thoracique

du sang et du mucus dans la trachée

des organes hypertrophiés (notamment le foie de couleur rougeâtre et de consistance friable)

 

Conclusions

Le virus est très résistant en milieu extérieur, aussi bien à la chaleur qu'au froid (il supporte la congélation!).

 

Il peut être actif près de 8 mois sur du matériel infecté (cage, mangeoire...) qu'il conviendra donc d'isoler et traiter avec un produit désinfectant adapté.

 

Des sujets adultes peuvent parfois survivre à l'infection, en suivant ils resteront néanmoins porteurs de la maladie pendant plus d'un mois, mais seront ensuite immunisés. Durant cette période, ils seront de dangereux vecteurs du virus. Ils devront être isolés et les personnes amenées à les manipuler  devront observer de sérieuses mesures de désinfection.

 

Une fois un sujet atteint il n'y a pas de traitement.

Il existe un vaccin qui protège normalement en moins d'une semaine.

 

Le respect d'élémentaires règles d'hygiène reste le meilleur moyen de se préserver de l'infection:

désinfection: mains, habits etc... après contact avec des lapins étrangers à votre élevage

mise en quarantaine systématique pour tous nouveaux lapins entrant dans l'élevage

protéger les cages des insectes (moustiquaires, pièges à insectes...)

protéger les cages contre l'intrusion des rongeurs

laver les légumes

ne pas laisser les lapins en parc extérieur si des lapins sauvages sont susceptibles d'y venir

utiliser du foin et de la paille propre et, dans l'idéal, à l'abri des rongeurs et autres vecteurs potentiels

placer les aliments (grains, granulés...) à l'abri des rongeurs, des insectes et autres vecteurs (oiseaux...)

 

En cas de mort suspecte prévenir votre vétérinaire qui prendra les mesures nécessaires.

Un lapin mort est toujours contagieux.

Les mesures d'éliminations les plus sures sont: brûler le corps ou l'enterrer recouvert de chaux vive.

 

Le virus est très résistant en milieu extérieur , il peut infecter n'importe quel support et y rester actif plusieurs mois.

 

Information concernant la vaccination

Depuis novembre 2017, il semble que soit validé le protocole suivant: utilisation concomitante des vaccins NOBIVAC myxo-RHD* et FILAVAC* avec un rappel par an, sauf en cas de forte pression sanitaire. Contactez votre vétérinaire pour info complémentaires.

 

*NOBIVAC (vaccin contre la myxomatose et la VHD 1) à partir de 5 semaines d'âge. Immunité au bout de 3 semaines. Durée d'efficacité du vaccin 12 mois.

*FILAVAC (vaccin contre la VHD 1 et 2) à parir de 10 semaines d'âge. Immunité au bout de 7 jours. durée d'efficacité du vaccin 12 mois.

 

Les protocoles et produits peuvent évoluer rapidement. N'hésitez pas à vous renseigner auprès de votre vétérinaire habituel.

 

 

 

La myxomatose

 

Le virus de la myxomatose touche exclusivement les lapins (sauvages et domestiques) et les lièvres du monde entier.

 

Le virus n'est pas transmissible à l'homme n'y aux autres espèces animales.

 

Seuls les lapins et lièvres européens en meurent dans la grande majorité des cas. Le virus rend le lapin sensible aux autres maladies en affaiblissant son système immunitaire.

 

Les lapins et lièvres Américains ne sont touchés que par une forme très atténuée de l'infection et ne développent quasiment aucun symptôme de la maladie. Ils sont des porteurs sains.

 

Un peu d'histoire

Le virus est originaire d'Amérique du sud.

 

Au début des années 50, il a été utilisé en Australie pour tenter de lutter contre la prolifération des lapins introduits en 1859 (27 lapins accidentellement relâchés en 1859, 22 millions d'individus 6 ans plus tard!)

En 2 ans, la population de lapins est passée de 600 millions d'individus à 100 millions, te taux de mortalité étant d'environ 99% des sujets infectés. Mais par la suite le virus s'est montré de moins en moins efficace, des lapins développant une résistance à la maladie. Le taux de mortalité chutant à environ 50%. Actuellement la population de lapins en Australie est d'environ 200 millions.

 

Pour lutter contre des dégradations causées par des lapins sauvages le virus a été volontairement disséminé en France en 1952 par un médecin qui l'a inoculé à un couple de lapins avant de le relâcher.

Le virus s'est rapidement propagé sur tout le territoire nationale puis sur l'ensemble de l'Europe. En à peine quelques années la population de lapins sauvages a été réduite de plus de 90%.

 

Mode de transmission

Le virus se transmet par simple contact.

 

Il est très résistant en milieu extérieur et à la chaleur.

 

Il peut infecter par l'intermédiaire de multiples vecteurs:

contact direct de lapin à lapin... bien sur!

matériels divers ayant été en contact avec un lapin infecté (mangeoire, cage...)

insectes (puces, moustiques...)

l'homme lui même par manipulation des animaux

les insectes piqueurs étant surtout actifs en été et en automne, juillet/août/septembre sont les mois les plus à risques.

 

Tous les lapins, quelque soit leur âge, peuvent être touchés par la maladie.

 

Processus

Une fois le lapin infecté, l'incubation dure généralement entre 5 et 12 jours, mais elle peut durer jusqu'à 3 semaines.

Après les premiers symptômes, la mort survient en moins d'une semaine.

Les symptômes:

petites tumeurs rondes et rosâtres sur le nez (également sur l'estomac, l'intestin...)

yeux qui coulent, paupières inflammées et conjonctivite purulente

possible gonflement de la tête et hausse de la température

Le lapin peut mourir dés ce stade.

Ceux qui survivent ont les parties génitales qui enflent et se nécrosent, une perte de poils sur le nez et des tumeurs aux  oreilles et lèvres. En suivant l'ensemble du corps peut se recouvrir de tumeurs.

Le lapin s'affaiblit, présente des troubles respiratoires, ne s'alimente plus et devient apathique. A ce stade il meurt rapidement.

 

Une fois les premiers symptômes constatés il est trop tard car il n'existe pas de traitement.

 

Par contre, il existe un vaccin.

 

La meilleure prévention est la maîtrise des vecteurs du virus et la vaccination:

traiter les autres animaux (chien, chat...) contre les puces

traiter les lapins avec une poudre insecticide adaptée

éliminer les insectes volants autour des cages (pièges à insectes, moustiquaires, répulsifs...)

éviter les contacts avec d'autres lapins étrangers à l'élevage

mettre en quarantaine tout nouvel arrivant (au moins une semaine)

se désinfecter les mains entre chaque manipulation d'animal

ne pas mettre de lapins en parc extérieur si des lapins sauvages peuvent s'y introduire

 

Information concernant la vaccination

Le moment le plus opportun pour la vaccination est le printemps, en avril/mai, période de début d'activité des insectes piqueurs.

 

Le vaccin* doit être fait sur un animal en bonne santé et pas sur une femelle gestante ou allaitante.

 

 

*NOBIVAC (vaccin lapin conte la myxomatose et la VHD 1) à partir de 5 semaines d'âge. Immunité au bout de3 semaines. Durée d'efficacité du vaccin 12 mois.